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Melbourne, Shanghai : courses différentes, dynamiques similaires !

  • nyronigon
  • 24 mars
  • 5 min de lecture

Temps de lecture : 5 min.


S’il y a bien une chose possible à affirmer, c’est le fait que les deux précédents Grand Prix de la Formule 1 ont été bien différents l’un de l’autre. Bien que la saison 2025 vienne de commencer, la pluie tumultueuse de Melbourne et le constant soleil de Shanghai permettent toutefois de mettre en lumière des dynamiques qui pourraient se retrouver tout au long de la saison.


Entrée de la piste de Shanghai, Chine
Entrée de la piste de Shanghai, Chine

McLaren, toujours au beau fixe !

Les deux Grand Prix ont tous les deux vu une McLaren s’imposer. Que ce soit grâce à la conduite imperturbable d’Oscar Piastri à Shanghai ou celle, plus affûtée, de Lando Norris à Melbourne, les deux pilotes des Papayes ont tous deux tutoyé les hauts de classement. Bien que Piastri ait eu un coup de malchance à son Grand Prix à domicile, il a su toutefois finir dans les points grâce à une voiture qui semble confirmer sa supériorité sur le reste du plateau. De son côté, Lando Norris, vainqueur du GP de Melbourne, a connu une fin de course plus compliquée à Shanghai. Mais bien que son frein lui ait fait défaut, il est parvenu à finir la course sans se faire rattraper par la Mercedes qui lui tenait tête. En offrant de précieux points à l’écurie, les deux pilotes confirment l’état de forme de la MCL39, et ce qu’il pleuve, vente ou que le soleil soit au beau fixe.

Ferrari, l’irrésistible inconstance

Du côté du cheval cabré, on tire la moue. Après « le transfert du siècle » qui a vu Hamilton prendre du rouge, il est possible qu’il ait vu cette couleur durant l’ensemble du GP de Melbourne. Et pour cause, une communication catastrophique avec son ingénieur de course, des choix stratégiques questionnables et des résultats en deçà des attentes. Il faut le dire : ce n’était pas le début de saison auquel on aurait pu s’attendre. Toutefois, tout l’inverse s’est produit à Shanghai. Certes, l’exaspération au micro de Charles Leclerc ainsi que la disqualification des Ferrari après le Grand Prix ont fait tache. Néanmoins, il ne faut pas que cela gomme la prestation de l’écurie rouge, qui a été remarquable, que cela soit à la course sprint avec le couronnement de Lewis Hamilton, ou encore le doublé 5-6 des Ferrari. Après ce GP de Chine, il semble que l’écurie au cheval cabré ait repris du poil de la bête, ce qui promet une suite de saison remarquable. Reste à savoir si dans deux semaines, à Suzuka, les Tifosis auront enfin le droit au bonheur, sans stratégie douteuse, ni disqualification.

Alonso et Sainz, mêmes déceptions

Carlos Sainz et Fernando Alonso, en plus de partager la même nationalité, connaissent également les mêmes déconvenues. Après deux crashs, Alonso ne semble plus retrouver la hargne qu’on lui connaissait en 2023. En effet, s’étant imposé comme le seul pilote qui parvenait à se hisser aux cotés des Redbull, il vit une véritable descente aux enfers depuis la fin de saison 2023. S’il a disparu du top 10 durant la saison 2024, il semble être aux abonnés absents pour 2025. Coup sur coup, il n’a pas eu l’occasion de voir le drapeau à damier, se faisant devancer, et même, occulter par celui qu’il dominait par le passé. Ce même phénomène se retrouve chez Williams. Après avoir recruté le pilote qui a fait ses preuves chez Ferrari, James Vowles, directeur de l’écurie depuis 2023, ne voit pas ses efforts porter leurs fruits. Par deux fois, celui qui est censé avoir le plus d’expérience s’est retrouvé fanny, Alexander Albon ayant apporté des points pour l’écurie, autant à Shanghai qu’à Melbourne. Peut-être que le temps donnera tort aux détracteurs des pilotes espagnols, mais ce qui est sûr, c’est que cela n’augure rien de bon pour les Grand Prix à venir.

Haas et Mercedes, pari sur l’avenir réussi ?

Si George Russell impressionne, sa constance étant récompensée par le bronze, alors que dire de Kimi Antonelli ? Jeune rookie de 18 ans, sa prestation à Melbourne n’a laissé personne indifférent. Première course, il parvient à se hisser dans le top 5, juste derrière son coéquipier. Une course rude durant laquelle les intempéries n’ont cessé d’affoler le classement. A priori, toutes les conditions étaient réunies pour que les rookies s’effondrent en piste. Cela s’est avéré pour la plupart, mais pas pour Antonelli, ni même pour Oliver Bearman. Même s’il a fermé le classement la semaine dernière, se trouvant quatorzième après l’abandon d’une kyrielle de pilotes, le résultat ne fut pas le même à Shanghai. Dans des conditions régulières, Oliver Bearman a haussé son niveau pour se démarquer à la fois de la masse de rookies tels que Jack Doohan, Isaac Hadjar, mais aussi d’éternels vétérans comme Nico Hulkenberg ou Lance Stroll. Et s’il faut parler d’un pilote Haas, les regards doivent se tourner vers Esteban Ocon. Quitter Alpine semblait être la pire décision après la catastrophe à Melbourne. Et pourtant, en Chine, la piste semble confirmer l’inverse. Comme un signe, il finit cinquième après la disqualification de Pierre Gasly, résultat encourageant pour la voiture américaine qui parait avoir un meilleur rythme de course que le bas de la grille.

L’indémodable Verstappen

Ne pas parler de Verstappen constituerait un crime tant il parvient à pousser une voiture médiocre (dans le premier sens du terme) dans les hauts de classements. Après avoir livré bataille contre Norris à Melbourne et mis les Ferrari dans son rétroviseur durant la fin de course de Shanghai, Max Verstappen est la définition même de constance. Entre 2024, année durant laquelle il finit une nouvelle fois champion du monde avec la quatrième voiture du plateau, et ce début d’année où il se hisse coup sur coup dans le top 2 puis top 4, il semble que rien ne puisse arrêter supermax de sa course pour le titre de champion du monde. Mais être le meilleur dans une voiture médiocre n’est pas éternellement synonyme de titre. Déjà, être le seul pilote de son écurie n’aide pas à remporter le titre constructeur, ce qui est un échec pour le clan Redbull depuis l’année passée et qui semble se réitérer malgré l’arrivée de Liam Lawson. Alors, s’il faut désormais concurrencer Lando Norris, Oscar Piastri, George Russell ou encore Kimi Antonelli, qui conduisent des voitures beaucoup plus performantes que l’année précédente, défendre le titre de Champion du Monde parait être un exploit davantage laborieux pour le Néerlandais.

Conclusion

Malgré leurs différences, les Grand Prix de Chine et l’Australie ont permis de confirmer des dynamiques, mais aussi d’en infirmer d’autres. Il est encore tôt pour désigner un favori, même si le vent semble donner ses faveurs aux Papayes. Néanmoins, une chose est sûre : cette saison s’annonce riche en rebondissements. Entre des rookies d’exception dans des voitures d’exceptions, des vétérans de la discipline qui ont la volonté de mettre un terme au règne de Verstappen, et des pilotes qui offrent des prestations surprenantes, qui peut prétendre pouvoir prédire sans hésitation les résultats du Grand Prix de Suzuka ?

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